Une demande de subside à l'AWAP est en cours, mais elle n'est acceptée que pour le vitrail du curé PEETERS, héroïque résistant, fusillé en 1943. Nous recevrons environ 750 €. Qualité Village Wallonie ne donne plus de subsides.
La Fondation Roi Baudouin ne serait intervenue que si les vitraux étaient classés, ce qui n'est pas le cas.
13/08/2024
Pour 2024, nous avons comme projet la maintenance et la restauration des vitraux de la façade sud de l'église.
Jean GLAUDE, le 13/08/2024
Le premier vitrail a été réalisé en hommage au curé PEETERS. Nous ne savons pas grand chose de cet homme qui fut résistant pendant la guerre 1940-45 avant d'être fusillé par les Allemands.
Il y a déjà deux orthographes : PETERS et PEETERS. Laquelle est la bonne ?
Voici ce que nous avons trouvé, mais nos lecteurs auront certainement des anecdotes à nous raconter.
Voici un complément d'histoire rapporté par Françoise XHAARD.
Dans l'histoire régionale
Personnage hors du commun
Le 1er décembre 1942, un mardi, alors que l'abbé Joseph Peeters, curé héroïque de Comblain au pont, est attiré à l'Hôtel de Belvédère, en face de la gare de
Remouchamps. Il est pris dans un guet-apens et arrêté par les Allemands, il sera conduit à la prison St-Léonard à Liège et sera fusillé à la citadelle, le 31 août 1943.
Joseph Peeters est né en Flandres à Brusthem. Quand la Grande Guerre éclate, Joseph fait partie de la garde civique. Le 9 août 14, il se trouve dans la campagne de Saint-Trond. En avant-garde, il
est couché avec cinq de ses camarades et tiraille sur les soldats ennemis. Mais bientôt l’adversaire plus nombreux encercle le petit groupe et le fait prisonnier. Pour l’officier allemand qui ne
reconnaît pas dans l’uniforme des gardes-civiques un uniforme de soldat belge, les six Belges sont des francs-tireurs et doivent être fusillés sur le champ. On aligne les Belges et un peloton
d’exécution prend place devant eux. Un garde-civique demande un dernier répit, le temps de réciter un acte de contrition. L’officier accepte… au moment où la prière se termine, une auto s’arrête
en trombe devant les condamnés à mort. Un général allemand en sort et s’enquiert de ce qui se passe ! Joseph Peeters lève alors la main pour demander la parole. Contre toute attente, le général
accepte et Joseph parvient à le convaincre que les Belges qu’il a devant lui ne sont pas des francs-tireurs mais de véritables soldats. L’ordre est donné d’annuler l’exécution. Le peloton
d’exécution se disloque et les gardes-civiques sont à présent considérés comme prisonniers.
Mais qui est ce Joseph Peeters, le « beau causeur » venant de sauver la vie de ses camarades ? C’est un jeune étudiant qui vient de terminer au Petit-Séminaire de Saint-Trond sa rhétorique ! Sa nature fougueuse l’a poussé à s’engager dans les gardes-civiques malgré son handicap physique : il porte en effet un corset de cuir en permanence et souffre de boiterie, séquelle probable d’une tuberculose osseuse survenue dans sa tendre enfance.
Arrivé en 1940, après un exode en France, le 14 août, le voilà de retour à Comblain. C’est un peu comme l’arrivée d’un général sur le champ de bataille : il réconforte partout où il passe. Bien
vite, il prend son parti, celui d’être du côté des opprimés et des résistants… Avec son énergie, ses actions ne se font pas attendre ! Il manifeste sa foi patriotique dans ses sermons, organise «
Les secours d’Hiver » pour nourrir les nécessiteux, en devient le secrétaire. Il n’hésite pas à montrer l’exemple en allant lui-même arracher les pommes de terre ou les carottes et en
transportant dans la petite remorque de « La Fougueuse » des légumes et autres denrées.
Plus dangereux, durant l’année 41, il va cacher chez lui deux proscrits. Des Juifs viennent aussi presque tous les jours au presbytère pour y demander des secours.
Bientôt sa réputation lui vaut l’image d’un homme audacieux et sans peur. Voici le témoignage éloquent de son ami, le commandant de brigade de gendarmerie de Comblain, Léon Quollin :
L’abbé Peeters fut sur la brèche dès la première heure et fit bientôt figure de chef de la résistance. Grâce à lui, Comblain devint rapidement un centre de lutte active contre l’occupant. Son
presbytère servit de quartier général ; c’est là que furent imprimés des milliers et des milliers de tracts clandestins. Sous sa direction, les résistants ont pratiqué toutes les formes de la
résistance : diffusion de journaux non censurés, fabrication de fausses cartes d’identité, hébergement de patriotes traqués et de jeunes Malmédiens réfractaires de la Wehrmacht, aide aux juifs,
achat d’armes et de munitions, recel d’explosifs enlevés des carrières de la région, distribution de timbres de ravitaillement aux hors-la-loi, mise à l’abri du matériel de roulage réquisitionné
: autos, motos, pneus etc., sabotage du matériel de chemin de fer.
Au début leurs tâches furent modestes, mais grâce au brave curé, ils furent assez vite en liaison avec d’importants services de Liège et de Bruxelles, c’était un homme qui ne pensait qu’au bonheur de ses semblables.
Mais il faut l’avoir vu à l’œuvre dans la longue lutte silencieuse et obscure qu’il a menée contre l’occupant pour comprendre ce qu’il y avait de grand et d’exceptionnel en lui. Il a été l’âme de la résistance dans toute la vallée de l’Ourthe.
Jean GLAUDE, le 17 janvier 2024
PS : c'est l'entreprise CARPE DIEM de Vaux-sous-Chèvremont qui l'a emporté pour 23.649,45 €, TVAC.
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